

Des femmes victimes de vol, près de Birao
Par Fernando CANCIO l LAMINE MÉDIA
(Birao, le 28 Juillet 2025 - LAMINE MÉDIA) Le jeudi 24 Juillet 2025, alors qu'elles regagnaient Amdafock, prède Birao, une trentaine de femmes d’Amdafock, localité située à 65 killomètres de Birao, elles ont été victimes de braquages violents alors qu’elles regagnaient leur village après avoir perçu une aide financière du Programme alimentaire mondial (PAM). Ces femmes sont toutes des « réfugiées retournées » après un séjour forcé au Soudan ou au Tchad, En fait, après la distribution, elles ont choisi de se diviser en deux groupes pour réduire les risques sur des axes réputés dangereux. Mais leur stratégie a totalement échoué. Vers 17 heures, le premier groupe a quitté Birao par la route de Matala, longue de 25 km. À seulement deux kilomètres de la ville, juste après le pont où se tiennent habituellement des forces de sécurité, elles ont été interceptées par des bandits armés. Les agresseurs, parfaitement informés, les ont fouillé, récupéré leur argent et tenté de les violer. Elles ont résisté, mais plusieurs ont été blessées avant que les assaillants ne prennent la fuite.Une heure plus tard, vers 18 heures, le second groupe, en moto, a emprunté la route de Terfel (25 km). À environ 4 km de la sortie de Birao, elles sont tombées dans une embuscade identique. Les bandits les ont tabassées, exigeant leur argent. Une femme, gravement blessée à la tête, a été hospitalisée à Birao. Ces attaques sont le fait de bandits centrafricains. Des criminels, basés à Birao, connaissent parfaitement les itinéraires et les horaires de déplacement des femmes. « Ce sont des gens d’ici, informés à l’avance. Ils sont environ une vingtaine», a affirmé un habitant de Birao. Ici les forces de sécurité, souvent limitées à quelques points de contrôle à la sortie de la ville, manquent de moyens pour assurer des patrouilles régulières. Les populations sont abandonées à elles-mêmes, alors que les attaques se multiplient sur les routes menant vers Amdafock, Boromata et Matala. Le dispositif du PAM n'est pas exempt de reproches, car le choix de faire venir en même temps une trentaine de femmes pour récupérer leur argent attire forcémment l’attention. Des habitants estiment qu’il aurait été plus prudent d’organiser des retraits échelonnés, permettant aux bénéficiaires de rentrer discrètement.
Rubrique : Article
Sherpa : Mahamat SÉNOUSSI, Contrôle : Karine ALLOUCHE, Correction : Mathilde LERAT
Copyright 2014 - 2025 LNC - LA NOUVELLE CENTRAFRIQUE - LAMINE MEDIA - 28 Juillet 2025
Partenaire : CORBEAU NEWS CENTRAFRIQUE (CNC).
RECEVEZ NOTRE newsletter
contact@laminemedia.com
+33 06 13 98 02 86
© 2025. LAMINE MÉDIA All rights reserved.